Après avoir survécu à un écrasement, Heini Sauter a cherché un nouveau moyen de se rapprocher du monde de l’aviation.
CONTEXTE : UN INTÉRÊT ACCRU POUR LE PILOTAGE
En tant qu’ancien stratège de formation à l’école des pilotes militaires professionnels des forces aériennes suisses, Heini Sauter n’était pas, de son propre aveu, un expert dans les subtilités du pilotage réel. Après tout, il était chargé d’enseigner aux formateurs comment enseigner aux pilotes; son expertise portait donc sur la méthode, la didactique et les stratégies d’apprentissage.
Cependant, son intérêt pour le pilotage a pris une tout autre dimension un dimanche après-midi fatidique d’octobre 1982, lorsque le Boeing 707 à bord duquel il se trouvait s’est écrasé. Plutôt que de l’effrayer et de l’empêcher de prendre l’avion à nouveau, l’accident a suscité un intérêt pour le vol qui a pris une tournure intéressante.
Après avoir mis la main sur le rapport d’accident, M. Sauter a étudié chaque centimètre du document pour en apprendre plus. « Je voulais en savoir le plus possible sur le pilotage », dit M. Sauter.
DÉFI : TIRER LE MAXIMUM DE LA SIMULATION
Par chance, les simulateurs de vol pour ordinateurs personnels sont apparus à peu près au même moment, ce qui a alimenté la fascination grandissante de M. Sauter pour tout ce qui touche à l’aviation. Sentant que la simulation de vol pouvait aller au-delà des limites du logiciel, il a commencé à se procurer des pièces réelles en ligne et a fini par construire son propre simulateur complet.
Pour lui, le simulateur était un moyen de ressentir l’excitation de voler sans être réellement dans les airs. « Je ne veux pas voler », explique M. Sauter. « Je ne pouvais pas faire cela à ma femme. Après ce qui s’était passé, elle serait trop inquiète. »
Il n’a lésiné sur rien à la phase de développement : chaque interrupteur et chaque instrument se trouve exactement à la même place que dans le cockpit d’un véritable Boeing 737-800. Quatre grands écrans offrent une vue réaliste depuis le cockpit, ce qui ajoute à l’expérience surréaliste de voler autour du globe. « Grâce aux logiciels d’aujourd’hui, vous pouvez approcher presque tous les aéroports du monde », explique M. Sauter.
SOLUTION : LE MOUVEMENT DE D-BOX QUI VA PLUS LOIN
Pour créer le réalisme qu’il souhaitait, M. Sauter savait que le mouvement devait faire partie de l’équation.
« J’ai fait beaucoup de recherches en ligne et j’ai trouvé un homme en Suisse qui parlait des avantages de D-BOX. J’étais intrigué. J’ai donc communiqué avec lui et j’ai immédiatement commandé les actionneurs de D-BOX. »
— Heini Sauter
Comme M. Sauter a construit le simulateur chez lui plutôt que dans un grand hangar, il s’est inquiété de savoir s’il pourrait loger le système dans son sous-sol. « Heureusement, j’ai pu construire la plateforme de mouvement dans la pièce, tout en tenant compte de la hauteur supplémentaire avec les quatre actionneurs de D-BOX. »
RÉSULTATS : UNE SENSATION DE VOLER INÉGALÉE
Le pilotage du simulateur avec le système de mouvement de D-BOX donne à ce stratège de la formation retraité de 71 ans une sensation de voler inégalée.
« Lorsque j’atterris au sol, je peux sentir toutes les bosses et les textures comme si j’atterrissais dans un véritable avion. Mais le vrai plaisir, c’est la sensation de vitesse que me procure D-BOX lorsque je décolle. La montée lorsque je m’élève dans les airs est totalement réaliste. De plus, le fait que vous puissiez ressentir les conditions météorologiques est également très impressionnant. Il n’y a rien de tel. »
— Heini Sauter
Quant aux problèmes techniques, M. Sauter affirme qu’ils ont été inexistants. « J’ai eu plus de problèmes avec les fusibles et les panneaux supérieurs », plaisante M. Sauter. « Les actionneurs de D-BOX n’ont posé aucun problème pour moi. Et l’intégration a été facile. J’en suis très heureux. »
Bien sûr, une fois que la rumeur s’est répandue qu’il y avait un simulateur grandeur nature dans le voisinage, il est devenu une sorte d’attraction. « Depuis que j’ai fait l’objet d’un article dans un journal, les gens communiquent avec moi, me posent des questions et me demandent s’ils peuvent venir l’essayer », déclare M. Sauter. Et il est trop heureux de les accueillir. « Je veux simplement qu’ils profitent d’une expérience de vol réaliste », mentionne-t-il.